mercredi 8 janvier 2014


                                            ANTHOLOGIE



La Liberté

"La liberté appartient à ceux qui l'on conquise" 
André Malraux 
Les poèmes :


1)              Douce liberté désirée de Philippe DESPORTES (recueil : Bergeries)
2)              J'aime la liberté, et languis en service de Joachim du BELLAY (recueil : Les regrets) (XVIe) entre 1553 et 1557.
3)              A la Liberté de Marie-Joseph CHENIER (XVIIe et XVIIIe) 1785.
4)              Ô soldats de l'an deux de Victor HUGO (recueil : Châtiments) (XIXe)1853.
5)              Liberté de Victor HUGO (recueil : La légende des siècles) (XIXe) entre 1855 et 1876
6)              L'homme et la mer de Charles BAUDELAIRE (recueil : Les Fleurs du mal) (XIXe) 1857Liberté de Paul ELUARD (recueil : Poésie et Vérité) (XXe) 1942.
7)              Liberté de Paul ELUARD (recueil : Poésie et Vérité) (XXe) 1942.


Définition du mot « Anthologie »

Recueil de morceaux choisis d’œuvres littéraires ou musicales.

Définition du mot « florilège »

Recueil de choses remarquables.

Étymologie du mot « anthologie »

Du grec ancien « anthologia », dérivé de « anthologéô », composé à partir de « anthos » (fleur) et « lego » (choisir).

Étymologie du mot « florilège »


Emprunté au latin moderne « florilegium », construit d’après « specilegium » , voir « florolegus » (qui choisit les fleurs), claque du grec ancien « anthologia » (recueil de poèmes), dérivé de « anthelegéô » (cueillir des fleurs).
Préface :

  Notre anthologie porte sur le thème de la liberté . Nous avons choisi ce thème car c'est un sujet vaste avec un large chois de poèmes exprimant des libertés différentes. Grâce a ce sujet nous pouvons réaliser certaines illustrations nous mêmes.

  Nous avons choisi ces 7 poèmes car ils portent tous sur la liberté mais elle est montré de différentes manières. Certains poèmes expriment le désire de la liberté, d'autres montrent la beauté et le plaisir de cette liberté.

  Les raison qui ont présider à la sélection des illustrations sont tout d'abord au choix de notre sujet nous avions déjà cette image dans la tête, du cheval, représentant la liberté avec le cavalier sans selle et sans enrênement : la total liberté. Cette photographie sera la l'illustration de notre première page.

  Ensuite, c'est par rapport aux poèmes choisi que nous avons pu trouver ou crée nous illustrations. Elles étaient en référence avec la façon dont la liberté était exprimer.
Nous avons choisi de faire une sélection chronologique car on trouvait cela plus interessant de présenté notre anthologie en fonction de leur date pour voire le changement de style d’écriture (XVIeme siecle au XXeme siecle ). Nous avons aussi choisi cette manière car cela semblait plus logique de les mettres de manière chronologique.


1)Douce liberté désirée de Philippe DESPORTES :

Douce Liberté désirée, 
Déesse, où t'es-tu retirée,
Me laissant en captivité ?
Hélas! de moi ne te détourne !
Retourne, ô Liberté ! retourne,
Retourne, ô douce Liberté.

Ton départ m'a trop fait connaître
Le bonheur où je soulais être,
Quand, douce, tu m'allais guidant :
Et que, sans languir davantage,
Je devais, si j'eusse été sage,
Perdre la vie en te perdant.

Depuis que tu t'es éloignée,
Ma pauvre âme est accompagnée
De mille épineuses douleurs :
Un feu s'est épris en mes veines,
Et mes yeux, changés en fontaines,
Versent du sang au lieu de pleurs.

Un soin, caché dans mon courage,
Se lit sur mon triste visage,
Mon teint plus pâle est devenu :
Je suis courbé comme une souche,
Et, sans que j'ose ouvrir la bouche,
Je meurs d'un supplice inconnu.

Le repos, les jeux, la liesse,
Le peu de soin d'une jeunesse,
Et tous les plaisirs m'ont laissé :
Maintenant, rien ne me peut plaire,
Sinon, dévot et solitaire,
Adorer l'oeil qui m'a blessé.

D'autre sujet je ne compose,
Ma main n'écrit plus d'autre chose,
Jà tout mon service est rendu ;
Je ne puis suivre une autre voie,
Et le peu du temps que j'emploie
Ailleurs, je l'estime perdu.

Quel charme, ou quel Dieu plein d'envie
A changé ma première vie,
La comblant d'infélicité ?
Et toi, Liberté désirée,
Déesse, où t'es-tu retirée,
Retourne, ô douce Liberté !

Les traits d'une jeune guerrière,
Un port céleste, une lumière,
Un esprit de gloire animé,
Hauts discours, divines pensées,
Et mille vertus amassées
Sont les sorciers qui m'ont charmé.

Las! donc sans profit je t'appelle,
Liberté précieuse et belle !
Mon coeur est trop fort arrêté :
En vain après toi je soupire,
Et crois que je te puis bien dire
Pour jamais adieu, Liberté
.
Philippe Desportes, né à Chartres en 1546 et mort à l'abbaye Notre-Dame de Bonport le 5 octobre 1606, est un poète baroque français. Surnommé le « Tibulle français » pour la douceur et la facilité de ses vers, il fut abbé de Tiron, lecteur de la chambre du Roi et conseiller d'État.

_C'est une image crée par nous même. Cette image représente le poème car Philippe DESPORTES décrit la liberté qu'il désire : « Douce Liberté désirée, Déesse, où t'es-tu retirée, Me laissant en captivité ? Hélas ! de moi ne te détourne ! Retourne, ô liberté ! retourne, Retourne, ô douce Liberté. ».
2) J'aime la liberté, et languis en service de du BELLAY :

J'aime la liberté, et languis en service,
Je n'aime point la cour, et me faut courtiser,
Je n'aime la feintise, et me faut déguiser,
J'aime simplicité, et n'apprends que malice ;

Je n'adore les biens, et sers à l'avarice,
Je n'aime les honneurs, et me les faut priser,
Je veux garder ma foi, et me la faut briser,
Je cherche la vertu, et ne trouve que vice !

Je cherche le repos, et trouver ne le puis,
J'embrasse le plaisir, et n'éprouve qu'ennuis,
Je n'aime à discourir, en raison je me fonde :

J'ai le corps maladif, et me faut voyager,
Je suis né pour la Muse, on me fait ménager ;
Ne suis-je pas, Morel, le plus chétif du monde ?
 Joachim Du Bellay1 est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou et mort le 1er janvier 1560 à Paris.

_Cette Photo a été prise de Bernard PLOSSU au 20e siècle, période contemporaine de 1914 à nos jours et se nomme Neuf heures moins le quart. Elle représente ce poème parce que Joachim du BELLAY dit qu'il est à la recherche de la liberté : « Je n'adore les biens, et sers à l'avarice, Je n'aime les honneurs, et me les faut priser, Je veux garder ma foi, et me la faut brise, je cherche la vertu, et ne trouve que vice ! ».





3)A la liberté de Marie-Joseph CHENIER :

Descends, ô liberté ! fille de la nature : 
Le peuple a reconquis son pouvoir immortel ;
Sur les pompeux débris de l'antique imposture
Ses mains relèvent ton autel.

Venez, vainqueurs des rois : l'Europe vous contemple ; 
Venez ; sur les faux dieux étendez vos succès ; 
Toi, sainte liberté, viens habiter ce temple ;
Sois la déesse des Français.

Ton aspect réjouit le mont le plus sauvage,
Au milieu des rochers enfante les moissons ;
Embelli par tes mains, le plus affreux rivage 
Rit, environné de glaçons.

Tu doubles les plaisirs, les vertus, le génie ;
L'homme est toujours vainqueur sous tes saints étendards ;
Avant de te connaître, il ignorait la vie : 
Il est créé par tes regards.

Au peuple souverain tous les rois font la guerre ; 
Qu'à tes pieds, ô déesse, ils tombent désormais ! 
Bientôt sur les cercueils des tyrans de la terre 
Les peuples vont jurer la paix.
Marie-Joseph Blaise de Chénier est un poète, dramaturge et homme politique français, né à Constantinople le 28 août 1764 et mort à Paris le 10 janvier 1811
_Cette image a été trouvée sur Internet on ne connais pas l'auteur, le titre et la date. Elle représente ce poème parce que l'auteur s'adresse directement à la liberté, comme l'indique le titre, et elle demande à la dernière de venir auprès des français : « Venez, vainqueurs des rois : l'Europe vous contemple ; Venez ; sur les faux dieux étendez vos succès ; Toi ; sainte liberté, viens habiter ce temple ; Sois la déesse des Français. ».
4) Ô soldats de l'an deux de Victor HUGO :

Ô soldats de l'an deux ! ô guerres ! épopées !
Contre les rois tirant ensemble leurs épées,
Prussiens, Autrichiens,
Contre toutes les Tyrs et toutes les Sodomes,
Contre le czar du nord, contre ce chasseur d'hommes
Suivi de tous ses chiens,

Contre toute l'Europe avec ses capitaines,
Avec ses fantassins couvrant au loin les plaines,
Avec ses cavaliers,
Tout entière debout comme une hydre vivante,
Ils chantaient, ils allaient, l'âme sans épouvante
Et les pieds sans souliers !

Au levant, au couchant, partout, au sud, au pôle,
Avec de vieux fusils sonnant sur leur épaule,
Passant torrents et monts,
Sans repos, sans sommeil, coudes percés, sans vivres,
Ils allaient, fiers, joyeux, et soufflant dans des cuivres
Ainsi que des démons !

La Liberté sublime emplissait leurs pensées.
Flottes prises d'assaut, frontières effacées
Sous leur pas souverain,
Ô France, tous les jours, c'était quelque prodige,
Chocs, rencontres, combats ; et Joubert sur l'Adige,
Et Marceau sur le Rhin !

On battait l'avant-garde, on culbutait le centre ;
Dans la pluie et la neige et de l'eau jusqu'au ventre,
On allait ! en avant !
Et l'un offrait la paix, et l'autre ouvrait ses portes,
Et les trônes, roulant comme des feuilles mortes,
Se dispersaient au vent !

Oh ! que vous étiez grands au milieu des mêlées, Soldats !
L'oeil plein d'éclairs, faces échevelées
Dans le noir tourbillon,
Ils rayonnaient, debout, ardents, dressant la tête ;
Et comme les lions aspirent la tempête
Quand souffle l'aquilon,

Eux, dans l'emportement de leurs luttes épiques,
Ivres, ils savouraient tous les bruits héroïques,
Le fer heurtant le fer,
La Marseillaise ailée et volant dans les balles,
Les tambours, les obus, les bombes, les cymbales,
Et ton rire, ô Kléber !

La Révolution leur criait : - Volontaires,
Mourez pour délivrer tous les peuples vos frères ! -
Contents, ils disaient oui.
- Allez, mes vieux soldats, mes généraux imberbes !
Et l'on voyait marcher ces va-nu-pieds superbes
Sur le monde ébloui !

La tristesse et la peur leur étaient inconnues.
Ils eussent, sans nul doute, escaladé les nues
Si ces audacieux,
En retournant les yeux dans leur course olympique,
Avaient vu derrière eux la grande République
Montrant du doigt les cieux ! ...


_Victor Hugo , né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un poète, dramaturge et prosateur romantique considéré comme l’un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé  qui a compté dans l’Histoire du xixe siècle.

_Ce dessin se nomme Les Poilus : longue file de soldats dans la neige et faite par Steinlen Théophile Alexandre pendant le 20e siècle, période contemporaine de 1914 à nos jours. Elle représente ce poème car sur celle-ci on voit des soldats en temps de guerre et Victor HUGO les décrits au long de son poème : « Au levant, au couchant, partout, au sud, au pôle, Avec de vieux fusils sonnant sur leur épaule, Passant torrents et monts, Sans repos, sans sommeil, coudes percés, sans vivres, Ils allaient, fiers, joyeux, et soufflant dans des cuivres Ainsi que des démons ! ».









5)Liberté de Victor HUGO :

De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?

De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
Aux sources, à l'aurore, à la nuée, aux vents ?
De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?
Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
L'aile pour l'accrocher au clou de ta fenêtre ?
Ne peux-tu vivre heureux et content sans cela ?
Qu'est-ce qu'ils ont donc fait tous ces innocents-là
Pour être au bagne avec leur nid et leur femelle ?

Qui sait comment leur sort à notre sort se mêle ?
Qui sait si le verdier qu'on dérobe aux rameaux,
Qui sait si le malheur qu'on fait aux animaux
Et si la servitude inutile des bêtes
Ne se résolvent pas en Nérons sur nos têtes ?
Qui sait si le carcan ne sort pas des licous ?
Oh! de nos actions qui sait les contre-coups,
Et quels noirs croisements ont au fond du mystère
Tant de choses qu'on fait en riant sur la terre ?
Quand vous cadenassez sous un réseau de fer
Tous ces buveurs d'azur faits pour s'enivrer d'air,
Tous ces nageurs charmants de la lumière bleue,
Chardonneret, pinson, moineau franc, hochequeue,
Croyez-vous que le bec sanglant des passereaux
Ne touche pas à l'homme en heurtant ces barreaux ?

Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde !
Partout où pleure et crie un captif, Dieu regarde.
Ne comprenez-vous pas que vous êtes méchants ?
À tous ces enfermés donnez la clef des champs !
Aux champs les rossignols, aux champs les hirondelles ;
Les âmes expieront tout ce qu'on fait aux ailes.
La balance invisible a deux plateaux obscurs.
Prenez garde aux cachots dont vous ornez vos murs !
Du treillage aux fils d'or naissent les noires grilles ;
La volière sinistre est mère des bastilles.
Respect aux doux passants des airs, des prés, des eaux !
Toute la liberté qu'on prend à des oiseaux
Le destin juste et dur la reprend à des hommes.
Nous avons des tyrans parce que nous en sommes.
Tu veux être libre, homme ? et de quel droit, ayant
Chez toi le détenu, ce témoin effrayant ?
Ce qu'on croit sans défense est défendu par l'ombre. 
Toute l'immensité sur ce pauvre oiseau sombre
Se penche, et te dévoue à l'expiation.
Je t'admire, oppresseur, criant: oppression !
Le sort te tient pendant que ta démence brave
Ce forçat qui sur toi jette une ombre d'esclave
Et la cage qui pend au seuil de ta maison
Vit, chante, et fait sortir de terre la prison.

_Cette image a été crée par nous même. Victor HUGO décrit dans son poème qu'il faut donner la liberté à tout le monde, animaux et Hommes : « Prenez garde à la sombre équité. Prenez garde ! Partout ou pleure et cri un captif, Dieu regarde. Ne comprenez-vous pas que vous êtes méchants ? À tous ces enfermées donnez la clef des champs ! ». Nous avons choisis cette photo car elle essaye de se libérer d'un d'un monde remplis d'interdiction.



6)L'homme et la mer de Charles BAUDELAIRE :

Homme libre, toujours tu chériras la mer !
La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer.

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;
Tu l'embrasses des yeux et des bras, et ton coeur 
Se distrait quelquefois de sa propre rumeur
Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage.

Vous êtes tous les deux ténébreux et discrets :
Homme, nul n'a sondé le fond de tes abîmes ;
Ô mer, nul ne connaît tes richesses intimes,
Tant vous êtes jaloux de garder vos secrets !

Et cependant voilà des siècles innombrables
Que vous vous combattez sans pitié ni remord,
Tellement vous aimez le carnage et la mort,
Ô lutteurs éternels, ô frères implacables !

Charles-Pierre Baudelaire est un poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort dans la même ville le 31 août 1867 (à 46 ans) nourri de romantisme, tourné vers le classicisme.

_Cette photographie est faite par Hugo CHARLES et se nomme Victor Hugo sur la grève d'Azette elle a été fait au 19e siècle, période contemporaine de 1789 à 1914. . Elle représente un homme à la mer. On a choisi cette image car Charles BAUDELAIRE décrit l'homme à la mer : « Homme libre, toujours tu chériras la mer ! La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme Dans le déroulement infini de sa lame, et ton esprit n'est pas un gouffre moins amer. ».
















7)Liberté de Paul ELUARD :

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffées d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes raisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté
Eugène Émile Paul Grindel, dit Paul Éluard, est un poète français né à Saint-Denis le 14 décembre 1895 et mort à Charenton-le-Pont le 18 novembre 1952.
_C'est un poème est écrit comme une ode à la liberté, face à l'occupation de la France par l’Allemagne nazie durant la seconde guerre mondiale.

_L'image est crée par nous même. Il représente ce poème parce que Paul ELUARD dit qu'il écrit le nom de « Liberté » partout où c'est possible : « Sur mes cahiers d’écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable de neige J’écris ton nom Sur toutes les pages les Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J’écris ton nom ».