mercredi 8 janvier 2014

2) J'aime la liberté, et languis en service de du BELLAY :

J'aime la liberté, et languis en service,
Je n'aime point la cour, et me faut courtiser,
Je n'aime la feintise, et me faut déguiser,
J'aime simplicité, et n'apprends que malice ;

Je n'adore les biens, et sers à l'avarice,
Je n'aime les honneurs, et me les faut priser,
Je veux garder ma foi, et me la faut briser,
Je cherche la vertu, et ne trouve que vice !

Je cherche le repos, et trouver ne le puis,
J'embrasse le plaisir, et n'éprouve qu'ennuis,
Je n'aime à discourir, en raison je me fonde :

J'ai le corps maladif, et me faut voyager,
Je suis né pour la Muse, on me fait ménager ;
Ne suis-je pas, Morel, le plus chétif du monde ?
 Joachim Du Bellay1 est un poète français né vers 1522 à Liré en Anjou et mort le 1er janvier 1560 à Paris.

_Cette Photo a été prise de Bernard PLOSSU au 20e siècle, période contemporaine de 1914 à nos jours et se nomme Neuf heures moins le quart. Elle représente ce poème parce que Joachim du BELLAY dit qu'il est à la recherche de la liberté : « Je n'adore les biens, et sers à l'avarice, Je n'aime les honneurs, et me les faut priser, Je veux garder ma foi, et me la faut brise, je cherche la vertu, et ne trouve que vice ! ».





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